Nuit blanche
J'ai eu mes peines, mes tourments, mes souffrances
sous mon oreiller,
et je t'ai regardé rêver.
J'ai étouffé mes appréhensions, mes doutes, mes incertitudes
sous mon oreiller,
et je t'ai regardé rêver.
J'ai dissimulé mes peurs, mes angoisses, mes inquiétudes
sous mon oreiller,
et je t'ai regardé rêver.
J'ai caché mes blessures, mes chagrins, mes déchirements,
sous mon oreiller,
et je t'ai regardé rêver.
Puis,
J'ai déposé nos bonheurs à venir,
nos espérances à nourrir,
nos désirs à embellir,
nos projets à accomplir,
sous ton oreiller,
et je t'ai regardé t'éveiller.
Mais il ne sait rien passé
Rien à venir du passé ni du présent,
Aucune complicité, aucun lien, aucun projet
Alors je me suis remise sous mon oreiller